Foire aux vins : soyez vigilants

Publié le par CLCV34

C'est l'époque des foires aux vins, notamment dans les grandes surfaces. Les professionnels sont prêts à vendre. Comment éviter les déconvenues ?

Une foire ça se prépare !

De quel budget disposez-vous ?

Prévoir un budget est essentiel. La pression commerciale est telle qu’il faudra éviter de revenir le portefeuille vide avec deux fois moins de bouteilles que prévu. Cependant il faudra aussi savoir saisir une belle affaire si elle se présente…..

Etablir un budget, c'est surtout déterminer un ordre de prix moyen, pour une quantité donnée. (Prix moyen par bouteille).

Quels sont vos besoins ?  Pour quelles raisons aller vous acheter du vin ?

Vins à boire dans l'année, pour de grandes occasions (mariages, baptêmes, fêtes de fin d'année)

Vins à garder en cave, pour un certain nombre d’années.

Rétablir un équilibre d'une cave déjà existante.

Achat d'ordre spéculatif, destinés aux grands crus classés, sur de bons millésimes.

Un repérage s'impose

Se procurer les catalogues des foires pour anticiper, et repérer les meilleures bouteilles.

En fait les plus belles affaires se liquident souvent très vite, parfois dès les soirées d'inauguration, la veille de l'ouverture officielle des Foires aux Vins. N'hésitez donc pas à solliciter votre grande surface à l'occasion de l'inauguration des Foires aux Vins.

Vous pouvez aussi repérer les bons millésimes en vous renseignant dans des revues spécialisées ou sur internet. Certains sommeliers proposent des blogs intéressant.

Comment choisir ? Quelles sont les mentions obligatoires :

L’étiquetage de tous les vins doit faire comporter 8 mentions obligatoires. Les vins mousseux comportent une 9ème mention relative à la teneur en sucre (brut, sec, etc.).

Rappelons qu’il existe deux catégories de vin : les vins sans indication géographique (VSIG) ce sont les anciens vins de table et les vins avec indication géographique (IG).

Les vins avec IG sont astreints à des conditions de production rigoureuses inscrites dans leurs cahiers des charges.

1/ La dénomination de vente réglementaire de la catégorie de vin (vin, vin mousseux, vin pétillant, etc.).

Pour les vins avec indication géographique, elle peut être remplacée par le terme « appellation d’origine protégée » ou « appellation d'origine contrôlée » pour les vins bénéficiant d'une appellation d'origine ou « indication géographique protégée » ou « vin de pays » pour les vins bénéficiant d'une indication géographique protégée, complété de la dénomination de l’AOP (ex : Fronsac) ou de l’ IGP (ex : Pays d’Oc).

2/ Titre alcoométrique volumique acquis (TAVA)

Le TAVA doit être indiqué en unités ou demi-unités de pourcentage et du symbole « % vol. » (12 % vol. ou 11,5 % vol.). Il peut être précédé des termes « titre alcoométrique acquis » ou « alcool acquis » ou de l’abréviation « alc ». C’est la quantité d’alcool pur présente par rapport au volume total.

3/ Provenance

Cette indication figure soit en complément de la dénomination de vente (vin de France, vin de la Communauté européenne, etc.), soit par une mention complémentaire (« Produit de France, d’Italie, du Chili, etc.»).

4/ Volume nominal

Pour chaque catégorie de vins, une gamme de volumes usuels est définie (exemple : de 125 à 1500 ml pour les vins mousseux).Au sein de cette gamme, les vins mousseux doivent être commercialisés dans des volumes imposés (125 - 200 - 375 - 750 – 1500 ml).

5/ Nom de l’embouteilleur

L’embouteilleur est la personne physique ou morale qui procède ou qui fait procéder pour son compte à l’embouteillage. Son nom et son adresse (nom de la commune et de l’État membre où se situe le siège de l’embouteilleur) doivent être mentionnés suivi des termes « embouteilleur » ou « mis en bouteille par », etc.

Pour les vins avec IG, le nom de l’embouteilleur peut être remplacé par des termes spécifiques dont les conditions d’utilisation ont été définies par l’UE lorsque l’embouteillage a lieu :

  • dans l’exploitation du producteur (ex : mis en bouteille au château) ;
  • dans les locaux d’un groupement de producteurs (ex : mis en bouteille à la propriété) ;
  • dans une entreprise située dans la zone géographique délimitée ou à proximité immédiate de la zone géographique délimitée concernée (ex : mis en bouteille dans la zone de production).

6/ Numéro de lot

Le lot est constitué de l’ensemble des produits élaborés dans des conditions considérées comme identiques.

Le numéro de lot, composé de chiffres ou de lettres est précédé de la lettre « L », sauf dans le cas où cette mention se distingue clairement des autres indications d’étiquetage.

7/ Allergènes

Pour les vins, la présence de l’allergène anhydride sulfureux doit être indiquée sous la forme « contient des sulfites (ou de l’anhydride sulfureux) ».

La France a admis l’utilisation de la mention anglaise « contains sulphits », facilement compréhensible par le consommateur français.


A noter     le vin bio.
Jusqu’à présent, la législation relative à l’agriculture biologique ne concernait pas les conditions d’élaboration des vins. Sur le marché européen, seule la mention «obtenu à partir de raisins issus de l’agriculture biologique » était autorisée sur l’étiquette.

L’adoption d’un texte sur le vin biologique, le 8 février 2012 à Bruxelles, est venue combler cette lacune. Ce texte restreint certaines pratiques et procédés œnologiques habituellement utilisés dans l’élaboration du vin traditionnel. Il instaure en outre une teneur limite en sulfites inférieure de 30 à 50 mg par litre, selon le type de vin et sa teneur en sucre résiduel.

Les vins produits conformément aux nouvelles dispositions, ainsi qu’au règlement sur l’agriculture biologique ont pu prétendre le 1er août 2012 à la certification « vin biologique » et porter cette mention sur l’étiquetage.


Les vins élaborés à partir de raisins de la récolte 2012 et étiquetés après le 30 juin 2012 doivent mentionner les produits à base de lait ou d’œuf utilisés en tant qu’agent de filtration/collage ou de conservation si des résidus de ces produits sont décelables à l’analyse dans les vins traités.

Ces mentions accompagnées éventuellement d’un pictogramme informatif européen, doivent figurer sous l’expression « contient, etc. » suivie du nom de la substance allergénique dans les termes suivants:

  • pour l’œuf et les produits à base d’œuf : « œuf », « protéine de l’œuf », « produit de l’œuf », « lysozyme de l’œuf » ou « albumine de l’œuf » ;
  • pour le lait et les produits à base de lait : « lait », « produit du lait », « caséine du lait » ou « protéine du lait ».

8/ Message sanitaire

Les boissons alcoolisées (plus de 1,2 % vol.) commercialisées ou distribuées à titre gratuit sur le territoire français doivent porter sur leur conditionnement un message sanitaire destiné aux femmes enceintes préconisant la non-consommation d’alcool.

Il peut s’agir d’un pictogramme représentant une femme enceinte dans un cercle barré ou d’un message rédigé ainsi « la consommation de boissons alcoolisées pendant la grossesse, même en faible quantité, peut avoir des conséquences graves sur la santé de l’enfant ».

Ce message sanitaire doit être situé à proximité du titre alcoométrique volumique acquis.

9/ Teneur en sucre

Cette mention obligatoire pour les vins mousseux est facultative mais réglementée pour les autres vins. Selon la teneur en sucre du vin mousseux, peuvent être utilisés les termes suivants: brut nature, dosage zéro, brut, extra-sec, sec et doux.

Les mentions obligatoires, à l’exception du numéro de lot et des allergènes, doivent être regroupées dans le même champ visuel.

Les autres repères :

Les vins avec IG sont astreints à des conditions de production rigoureuses inscrites dans leurs cahiers des charges.

Ils se répartissent en 2 groupes :

1/ Les vins avec appellation d’origine protégée (AOP)

L’AOP (Appellation d’origine protégée) et l’AOC (Appellation d’origine contrôlée) sont des signes officiels de qualité qui identifient des produits issus d’une zone géographique donnée : pays, région ou localité.

Les produits bénéficiant de ces appellations d'origine se distinguent avant tout parce qu’ils sont typiques d’un terroir.

Leur spécificité est liée aux conditions naturelles (climats, sols,…) et aux savoir-faire locaux.

2/ Les vins avec indication géographique protégée (IGP)

L’Indication géographique protégée (IGP) est un autre signe officiel d’origine, défini au niveau européen. Son niveau d’exigence est moins fort que pour l’AOP. En effet, le lien avec le terroir n’est garanti que pour un des stades de la production, de la transformation ou de l'élaboration mais pas pour l’ensemble des étapes.

90 % des 235 000 hectares de vignes du bassin du Languedoc-Roussillon sont classés en AOC ou en IGP en faisant le premier vignoble français en indications géographiques.

Millésime et cépage, c’est quoi ?

Ce sont d’autres mentions non obligatoires mais règlementées

La mention du millésime exige qu’au moins 85 % des raisins utilisés aient été récoltés pendant l’année considérée.

De même, les noms des variétés de vigne peuvent être mentionnés si le produit concerné est issu à 85 % au moins de cette variété et en cas d’emploi du nom de deux ou de plusieurs cépages de 100 % de ces variétés.

Mentions relatives à certaines méthodes de production

Les vins commercialisés dans la Communauté européenne peuvent être assortis d’indications faisant référence à certaines méthodes de production.

Par exemple,

– Mentions « élevé en fût » ou « vieilli en fût »

Ces mentions sont suivies ou non du nom du bois de la barrique peuvent être utilisées lorsque le vin a été vieilli dans un contenant en bois et sans contact avec des copeaux de bois.

Pour pouvoir porter une de ces mentions, un vin produit en France doit avoir été fermenté, élevé ou vieilli dans des récipients en bois et la moitié de son volume au moins doit avoir été contenu dans ces récipients pendant une durée minimale de 6 mois.

– Exploitation agricole

Les références à une exploitation (Château, Domaine, Clos, Mas, etc.) sont réservées aux vins avec IG.

A deux conditions :

  • le vin doit être produit exclusivement à partir de raisins récoltés dans les vignobles exploités par cette exploitation ;
  • la vinification doit être entièrement effectuée dans cette exploitation.

Les trois mentions « château », « clos » et « cru » sont réservées aux seuls vins bénéficiant d’une appellation d’origine.

Et les médailles ?

Tous les vignerons le savent, une médaille d’or collée sur une bouteille de vin dope les ventes dans les rayons !

L'ABSENCE DES GRANDS crus
DES RÉSULTATS LISSÉS…par rapport au goût.
TROUVER DES JURÉS

Conclusion : faites davantage confiance à votre goût qu’aux médailles des concours !

 

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