Publication du Baromètre Santé Environnement Occitanie 2018
Le Baromètre Santé & Environnement, publié en octobre 2018, dresse l'état des lieux de la perception, des connaissances et des comportements de la population de la région Occitanie dans le domaine santé - environnement. Il a fait l'objet d'une présentation lors de la réunion du Groupe régional santé environnement du 28 septembre 2018, à laquelle participait la CLCV Occitanie.
Le Baromètre a été réalisé par le CREAI-ORS Occitanie pour le compte de l’Agence régionale de santé. Il doit permettre d'orienter l'action des pouvoirs publics en matière de prévention. Il fournit également des informations intéressantes pour tous les acteurs intervenant dans la sensibilisation du public sur ces questions, en particulier les associations de consommateurs.
L'enquête a été effectuée par téléphone auprès d'un échantillon de 1501 personnes en février 2018.
Modes d'information et connaissances générales du public en Santé Environnement
La quasi-totalité des personnes interrogées ont conscience que l’environnement peut avoir un effet sur la santé.
Les thèmes considérés comme les plus préoccupants sont les pesticides et l'amiante. Pour d''autres thèmes moins connus, comme le radon, la légionellose, les perturbateurs endocriniens et les nanomatériaux, l'information du public mériterait d'être développée.
La plupart des répondants (83 %) se déclarent informés sur les sujets santé - environnement par les médias classiques (presse, radio, télévision). Quand on demande quels seraient les 3 acteurs les mieux placés pour informer sur ces sujets, viennent en tête : les professionnels de santé, les associations environnementales, les associations de consommateurs.
Qualité de l'air extérieur
ATMO Occitanie diffuse des informations quotidiennes sur la qualité de l'air dans les grandes villes. La plupart des personnes l'ignorent. Ainsi, concernant les personnes résidant dans des unités urbaines de plus de 20 000 habitants, 83% de ces personnes ne connaissent pas l’indice Atmo et 94% ne connaissent pas le site internet d’Atmo-Occitanie.
Pour améliorer la qualité de l'air extérieur, trois actions recueillent plus de 80% d’avis favorables : le contrôle de l'utilisation des pesticides à proximité des habitations, l’amélioration des transports en commun et le covoiturage.
Inversement les actions les plus contraignantes pour la population sont moins appréciées : abaissement de la vitesse des véhicules, péages urbains, circulation alternée, interdiction de brûlage des déchets verts.
Risques environnementaux à l'intérieur du logement
Concernant les produits non alimentaires utilisés à la maison, les consommateurs se déclarent plus vigilants qu'avant pour les produits liés à l'hygiène et cosmétiques d’une part et les produits de jardinage d'autre part. Ils sont attentifs à leur composition et aux précautions d’usage.
A noter que la pollution intérieure liée aux matériaux de construction, décoration ou ameublement n'a pas été prise en compte dans l'enquête.
La plupart des personnes connaissent les dangers de la pollution de l’air intérieur par le monoxyde de carbone (CO). Néanmoins près de 15 % des personnes ne connaissent pas précisément son origine. Il faudrait donc veiller à compléter leur information pour favoriser l'adoption des gestes de prévention.
Il en va de même pour le radon et la légionellose pour lesquels la majorité des personnes ne connaissent pas les mesures de prévention à mettre en œuvre.
Le besoin d'information est important concernant le saturnisme dont 38 % des personnes interrogées n'ont jamais entendu parler.
Eau et denrées alimentaires
L'eau du robinet est consommée par 80 % des personnes (mais pas de façon exclusive).
Près de la moitié des répondants ne lisent pas le bilan annuel sur la qualité de l’eau, joint à leur facture d’eau. 8% ne reçoivent pas de facture d’eau et donc pas de bilan de la qualité.
Concernant les denrées alimentaires, plus des trois-quarts des répondants s'estiment mal informés sur la présence de résidus de pesticides.
Parmi les critères d'achat, la quantité achetée pour éviter le gaspillage est prise en compte par plus de 80 % des personnes interrogées.
Moustiques et autres vecteurs de maladies
91% des personnes interrogées connaissent au moins un insecte vecteur de maladie présent dans la région. Il s'agit le plus souvent des moustiques et des tiques (arachnides) mais les maladies vectorielles sont moins connues.
Plus du tiers des répondants ont déclaré ne prendre aucune protection contre les piqûres de moustiques. Concernant la lutte contre la prolifération des moustiques, plus de la moitié des personnes déclarent "éliminer les eaux stagnantes" mais apparemment sans toujours onnaître exactement les actions concrètes correspondantes.
Référence : Cassadou S, Beaumont A., Perception, connaissances et comportements en Occitanie. Baromètre Santé & Environnement 2018. Toulouse : CREAI-ORS Occitanie, 2018, 60 p.