Et si on mangeait du plastique ?!!!! (fin)

Publié le par Michèle Bernarda

Comment agir ?

Au regard de ces éléments (voir article précédent) il se pourrait que le plastique devienne une crise sanitaire globale.

Comment se prémunir de ces pastiques visibles et invisibles ? Léger, pratique, omniprésent et résistant, difficile d'imaginer le quotidien sans plastique.

Il est partout : dans nos vêtements et la plupart des emballages, il est aussi en contact avec nos aliments et nos boissons.

Alors quels gestes adopter pour nous protéger et réduire son impact sur l’ensemble de la planète ?

Pour l’action connaissez-vous les 7 R proposés par Consumers international ? Remplacer, repenser, refuser, réduire, réutiliser, recycler, réparer.

Nous pouvons remplacer, effectivement de plus en plus d’objets du quotidien en plastique peuvent être remplacé par d’autres.

Les brosses à dents en plastique par des brosses à dent en bois, bambou, idem pour les peignes et les brosses à cheveux. Mais aussi pour la brosse en plastique pour faire la vaisselle.

Les bouteilles en plastique qui nous suivent partout par des gourdes en inox ou en verre…

Nous pouvons repenser aux comportements d’achat, afin de réduire les emballages, choisir d’acheter en vrac par exemple ou choisir des matériaux textiles ou d’aménagement ne comportant pas de plastique.

Mais également repenser nos pratiques. Pourquoi ne pas faire vous-même votre film alimentaire pour protéger les aliments au réfrigérateur, ou s’essayer à faire notre propre dentifrice ? 

Nous pouvons refuser le plastique par des actions d’information de nos proches pour les amener à une prise de conscience mais aussi en ne prenant pas le sac encore trop souvent proposé par les commerçants ou en laissant aux caisses les suremballages en signe de protestation…

Nous pouvons réduire le plastique à usage unique quand la loi ne l’a pas déjà fait[ii].

Stop aux portemines ou stylos jetables, en plastique. Choisissons un portemine en alu en bois et des stylos à recharge contenant moins de plastiques.

Il est possible pour ceux qui le veulent d’adopter des couches pour bébé ou les protections féminines sans plastique, lavables et réutilisables.

Nous pouvons réutiliser un produit plastique à d’autres fins comme pour faire des mini serres avec des bouteilles ou des petites jardinières. Réaliser une décoration etc…

Pour recycler il faut bien se renseigner et être le plus soigneux possible dans le tri. Rendez-vous sur « Citeo » pour télécharger le guide du tri. Cette application vous permet de connaître les consignes de tri dans la commune où vous vous trouvez.

Ne jetons pas n’importe où les objets aussi petits soient-ils, masques chirurgicaux[iii], mégots etc…

Nous pouvons participer à des collectes de plastiques dans nos quartiers ou dans des sites naturels, participer au repérage de dépôt sauvage de déchets.

Nous pouvons réparer avant de jeter, un jouet, un appareil électroménager ou un article ménager etc… afin de rallonger leur durée de vie.

Et si le remplacement est inéluctable nous pouvons choisir un appareil plus vertueux, par exemple pourquoi ne pas remplacer une bouilloire électrique en plastique par une en verre et en inox ?

La boucle des 7 R est bouclée…

A VOUS DE METTRE EN PLACE VOS 7 R !!!!!

Bien souvent le consommateur n’a pas l’information qui lui permettrait de faire les choix adaptés à ses convictions.

Là où des professionnels surfent sur des messages et des images « nature », il serait plus intéressant pour le consommateur de savoir si le produit acheté contient du plastique, c’est le cas par exemple de thé en sachet, ou si le produit est susceptible d’émettre des microparticules dans l’air à l’usage, cas par exemple du matelas en mousse.

D’après l’ADEME l'absence d’informations claires génère de la confusion pour l’usager.

Enfin l’utilisation des termes doit bien être précisée que sont les bioplastiques, les plastiques biodégradables ? Compostables ? Biosourcés ?

Il n’existe pas d’encadrement réglementaire de l’appellation « biodégradable », en dehors des emballages. Certains producteurs de matériaux plastiques utilisent abusivement l’appellation « plastiques biodégradables » pour qualifier des produits qui, en réalité, se dégradent en petits fragments, souvent invisibles à l’œil nu, dont les conséquences environnementales sont incertaines.

D’après l’ADEME un matériau est dit biodégradable « s’il peut être décomposé sous l’action de micro-organismes (bactéries, champignons, algues…). Le résultat est la formation d’eau, de CO2 et/ou de méthane et éventuellement de sous-produits (résidus, nouvelle biomasse) non toxiques pour l’environnement[iv].

L’utilisation du terme « bioplastique », englobant les plastiques biodégradables et/ou biosourcés, pour qualifier ces matériaux engendre une confusion entre l’origine et la fin de vie du plastique : un produit « biodégradable » n’est pas nécessairement biosourcé. ». [v]

En fin de compte, les seuls plastiques acceptables ne devraient-ils pas être ceux complètement biodégradables, compostables et dans l’idéal bio-sourcés !!!

Aux scientifiques qui ont tant œuvré pour le développement de cette matière de trouver les plastiques du futur respectueux de l’environnement et de notre santé !

Aux politiques de prendre des mesures courageuses d’interdiction des plastiques jetables et de ceux nocifs en vertu du principe de précaution.

Aux associations de continuer leur travail de lanceurs d’alerte et d’information des consommateurs.

 

Retrouver des compléments d’information dans le dossier spécial publié le 15 mars 2021 sur le site CLCV.org

 

[ii]AGEC anti gaspillage économie circulaire - Loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire

[iii] ONU info 29/07/20 « cinq choses à savoir sur les masques jetables et la pollution plastique ».

[iv] Fiche technique de l’ADEME « Plastiques biodégradables » septembre 2016

[v]L’Atlas du plastique, Faits et chiffres sur le monde des polymères synthétiques 2020,

 

 

 

Publié dans Consommation

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